La menace terroriste islamiste dans les 6 mois à venir : essai d’analyse prospective

20 décembre 2004

Attentat à Najaf, 19.12.04D

ifférents éléments permettent d’estimer que la menace terroriste islamiste reste forte. Dans les six mois à venir, de cette fin décembre 2004 au 30 juin 2005, le risque doit être considéré comme important. Notamment, mais pas seulement, pour les pays membres de l’Union européenne.

L’un des éléments les plus significatifs que l’on puisse observer en cette fin d’année quant à l’activité terroriste islamiste semble être un reflux des « combattants étrangers » présents en Irak. L’offensive sur Falloujah, qui peut être considérée comme une victoire pour les autorités légales irakiennes et pour les troupes de la coalition, semble avoir brisé les infrastructures centrales des réseaux islamistes locaux et, surtout désorganisé les filières qui prenaient en charge les « volontaires étrangers ». La présence de ceux-ci n’est plus, aujourd’hui, à démontrer.


«... Il faudra encore plusieurs mois pour que le nouveau paysage né de ces mouvements de retour ne soit stabilisé. D'ici au début du printemps, de nouvelles cellules devraient être en place au Moyen-Orient, au Maghreb et en Europe. »


Les chiffres de 5000 à 8000 moudjahidin étrangers présents à un moment ou à un autre en Irak ont été avancés, ces derniers mois, dans différents médias. Pour leur part, les experts de l’ESISC estiment cette fourchette trop élevée, mais pensent que 1500 à 3000 étrangers pourraient avoir été impliqués dans la guérilla et le terrorisme en Irak. La grande majorité d’entre eux sont originaires du Proche ou du Moyen-Orient : Liban, Syrie, Arabie Saoudite, Egypte, Jordanie. Viennent ensuite des ressortissants du Maghreb, Algériens et Marocains pour la plupart.

Enfin, 100 à 200 ressortissants de pays européens (France, Espagne, Grande-Bretagne, Italie…) sont ou ont été présents sur place, de même que plusieurs dizaines de résidents d’Europe du Sud-Est (Bulgarie, ex-Yougoslavie) d’origine arabe. Des réseaux de recrutement et transit de « volontaires » en provenance d’Europe ont été repérés et/ou démantelés ces six derniers mois en France, en Italie, en Allemagne mais aussi en Bosnie. Et au moins 3 moudjahidin français ont été tués cet automne sur le terrain.

L’une des caractéristiques de ces volontaires d’Irak est d’être plus jeunes que leurs camarades actifs dans les réseaux salafistes internationalistes : ils seraient âgés, en moyenne, de 19 à 25 ans. Certains de ces Européens ont probablement été mêlés à des prises d’otages et à des assassinats d’étrangers en Irak. Il est ainsi probable que des Français ou des volontaires étrangers ayant vécu en France, et « ayant des comptes à régler » avec elle, aient participé à l’enlèvement et à la séquestration des journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot.



L’effet de la chute de Falloujah

En tout état de cause, d’où qu’ils viennent, ces volontaires avaient un besoin impératif de filières d’acheminement, et de réseaux d’appuis locaux leur permettant d’intégrer les groupes combattants. Falloujah était l’une des zones principales où, depuis l’automne 2003 et durant la plus grande partie de 2004, ces réseaux d’appuis pouvaient se déployer et être actifs. L’offensive menée en novembre sur la ville a permis d’éliminer définitivement 1200 terroristes et insurgés et d’en capturer environ 2000 autres. Si l’on s’en tient à l’estimation des services de renseignements américains voulant que l’insurrection sunnite puisse compter sur environ 12’000 combattants, cela signifie que, morts et prisonniers confondus, 25% des effectifs des insurgés ont été mis hors de combat à Falloujah. Par ailleurs 30 volontaires étrangers ont été capturés et les restes d’au moins 40 autres identifiés.

La chute de Falloujah dépasse la simple victoire tactique et a une dimension stratégique dont les conséquences devraient progressivement se faire sentir dans les semaines à venir. Falloujah était la base arrière de l’insurrection et du terrorisme sunnite. C’est à Falloujah qu’étaient préparés nombre d’attentats, stockées d’importantes quantités d’armes et d’explosifs, et préparés des véhicules piégés devant servir à des attentats suicides. C’est à Falloujah qu’ont été détenus et parfois assassinés des otages étrangers. C’est à Falloujah que les terroristes pouvaient se reposer entre deux actions ou se soigner. Cette base arrière ayant aujourd’hui été supprimée, l’insurrection et le terrorisme sunnite pourraient commencer à décroître dans les semaines à venir. Dispersés, les « volontaires étrangers » sont nettement plus visibles et, partant, susceptibles d’être identifiés et annihilés.

C’est ce qui explique que certains services de renseignement occidentaux mais aussi arabes aient observé, depuis deux à trois semaines, un net mouvement à la frontière syrienne où des moudjahidin ont été observés tentant non plus d’entrer en Irak mais d’en sortir (la Syrie a été le principal point d’entrée des volontaires ne venant pas d’Arabie saoudite ou des pays du Golfe). Une deuxième explication existe à cette transhumance saisonnière des terroristes. Si une partie des forces insurgées et des terroristes s’est encore radicalisée et a décide de jouer son va-tout après la chute de Falloujah – et, notamment, de tout faire pour empêcher la tenue des élections de janvier – un courant commence à s’affirmer, au sein de la minorité sunnite, qui vise à participer à ces élections. Certains dirigeants comprennent que c’est là leur seule chance d’avoir leur mot à dire dans la gestion future de l’Irak.

Du reste, Abou Moussab Al-Zarkaoui, l’un des chefs de la terreur en Irak, ne s’y est pas trompé. Dès le 24 novembre dernier, dans un message enregistré, il faisait porter sur les chefs sunnites la responsabilité de la défaite de Falloujah : « Des centaines de milliers de fils de la nation [sont victimes des infidèles] du fait de votre silence. » Les groupes armés subissent, en tous les cas, de fortes pressions en vue de se séparer de ces étrangers qui forment le plus souvent une part importante de leur aile la plus radicale. Ce reflux va se traduire par un phénomène qui a déjà été observé dans le passé, après le premier djihad en Afghanistan notamment : des centaines de djihadistes bien formés, ayant l’expérience de l’action et ayant noué entre eux des liens permettant d’organiser des actions sur le plan international vont « se retrouver dans la nature », revenir dans leur pays d’origine ou circuler dans des pays tiers.

Il est probable qu’un nombre significatif de ces djihadistes d’Irak se dirigeront vers d’autres zones de combat, telles que la Tchétchénie, l’Asie centrale ou l’Asie du Sud-Est. D’autres choisiront de se rendre dans des zones où ils pensent l’Etat être assez faible pour qu’il soit difficile ou impossible de les y détecter, comme les Balkans ou l’Afrique de l’Est. Mais la majorité d’entre eux, probablement, rentreront plus ou moins clandestinement dans leurs pays d’origine ou de résidence. De cette dispersion naîtra une nouvelle génération de « djihadistes internationalistes » prête à passer à l’action.

Les experts de l’ESISC estiment qu’il faudra encore plusieurs mois pour que le nouveau paysage né de ces mouvements de retour ne soit stabilisé. D’ici au début du printemps, de nouvelles cellules et peut-être de nouveaux réseaux devraient donc être en place au Moyen-Orient, au Maghreb et en Europe.

Un autre effet de la stabilisation possible de l’Irak dans les mois à venir pourrait être d’obliger Abou Moussab Al-Zarkaoui – même s’il est loin d’être prouvé qu’il soit personnellement sur place – à redéployer ses réseaux et ses moyens. Dans le même message du 24 novembre, déjà cité, Al-Zarkaoui déclarait que l’Irak avait été « livré aux mains des Juifs et des Croisés dans les plus sombres circonstances. » Ces propos sont à rapprocher d’une lettre écrite par lui en janvier dernier et saisie sur un messager dans laquelle le chef terroriste écrivait « notre ennemi devient plus fort de jour en jour. »

Ces déclarations sonnent comme un constat d’échec. Or, une caractéristique fondamentale d’Abou Moussab Al-Zarkaoui (partagée par de nombreux chefs djihadistes) est d’être pragmatique et même opportuniste : le combat ne se limitant pas à un seul terrain, s’il est perdu ici, il peut être continué ailleurs. Cette vision pragmatique s’accorde d’ailleurs totalement à la logique de combat contre « l’ennemi » lointain qui fonde la stratégie d’Al-Qaïda et des organisations djihadistes internationalistes. Aux yeux d’Al-Zarkaoui, ce n’est sans doute plus sur le sol irakien que le djihad d’Irak peut être gagné, mais ailleurs, en harcelant directement l’Occident qui soutient les nouvelles autorités irakiennes.

Que ce soit à travers sa propre organisation – le Jamaat al-Tawhid wa'l-Jihad, ou « Groupe de l’Unité et du Djihad » – ou à travers le groupe kurde intégriste Ansar Al Islam (« Les partisans de l’Islam »), Al-Zarkaoui contrôle de nombreux djihadistes en Europe et à ses confins, et il y dispose de plusieurs réseaux logistiques et opérationnels, notamment en Grande-Bretagne et en Allemagne (ou la seule Ansar Al-Islam pourrait compter sur 100 à 150 cinquante sympathisants) mais aussi en Turquie. Ayant été l’un des principaux artisans de l’afflux de volontaires étrangers en Irak, il est donc, aujourd’hui, l’un des mieux placés pour veiller à leur redéploiement en s’appuyant sur les réseaux qu’il chapeaute.

Al-Zarkaoui, qui peut certainement être considéré comme l’un des plus dangereux et des plus intelligents chefs djihadistes du moment, est donc susceptible d’activer ces cellules et réseaux en vue de commettre des attentats contre des intérêts américains en Europe ou directement contre des intérêts européens. On notera de ce point de vue qu’une menace particulière existe contre l’Union Européenne et ses institutions puisque l’UE apporte son appui au processus électoral en Irak.



La menace terroriste actuelle

Plusieurs services de sécurité et de renseignement occidentaux et asiatiques estiment qu’une menace immédiate et précise existe dans les semaines à venir, et plus précisément entre le 20 décembre et les premiers jours de janvier, soit au moment des fêtes de Noël et de fin d’année. L’ESISC partage cette analyse. Frapper les « croisés » et les « infidèles » au moment des fêtes de la nativité fait sens pour les djihadistes dont il ne faut jamais oublier qu’ils mènent avant tout une guerre religieuse.

Plusieurs pays ont pris ces derniers mois des positions jugées « anti-islamique » et d’ailleurs parfois « officiellement » condamnées par Al-Qaïda elle-même. C’est notamment le cas de la France avec la loi sur le voile et des Pays-Bas avec le durcissement législatif qui s’annonce suite à l’assassinat de Théo Van Gogh. Par ailleurs, de nombreux réseaux et cellules ont été démantelés en 2004 un peu partout dans le monde. Frapper autour de Noël aurait donc pour double effet de doper le moral des islamistes et de prouver qu’ils sont toujours capables de passer à l’offensive, mais aussi de choquer profondément les opinions publiques occidentales.

Enfin, on ne peut pas ignorer qu’à plusieurs reprises ces dernières années, Al-Qaïda et les organisations affiliées ont tenté de frapper au moment des fêtes de fin d’année :

  • Affaire Ahmed Ressam aux Etats-Unis en décembre 1999 ;
  • Complot du marché de Noël de Strasbourg en décembre 2000 ;
  • Tentative d’attentat de Richard Reid (« shoe-bomber ») contre le vol Paris-Miami en décembre 2001 ;
  • Tentatives d’attentats chimiques à Londres et à Paris en décembre 2002 ;
  • Etc.

La menace d’un ou de plusieurs attentats à tonalité « anti-chrétienne » ou « anti-occidentale » dans les semaines à venir nous semble donc être sérieuse. Ces attentats pourraient aussi bien viser des cibles symboliques que des moyens de transport, des grands magasins, des rassemblements de Noël ou encore des sites touristiques fréquentés par des occidentaux en Afrique du Nord, en Asie ou au Proche-Orient. Par ailleurs des menaces spécifiques existent également contre les minorités chrétiennes en pays musulmans, entre autres en Asie (par exemple en Indonésie).

A moyen terme (6 mois), les critères de choix des pays cibles par la mouvance djihadiste sont connus : le « grand Satan » (les Etats-Unis) et les pays jugés hostiles à l’islam sont visés, par exemple parce qu’ils participent à la coalition en Irak ou aux opérations militaires en Afghanistan. Ensuite viennent des pays « symboliques » : l’Italie en temps que siège du Vatican, l’Espagne pour la Reconquista (la première revendication des attentats de Madrid, le 11 mars dernier, faisait d’ailleurs ouvertement allusion à cette épisode de l’histoire espagnole qui s’étale de l’an 800 à 1492…), la France pour son affirmation de la laïcité.

On remarquera qu’un seul pays peut cumuler plusieurs critères de ciblage (l’Italie abrite le Vatican et participe à la coalition en Irak, la France interdit le voile et prend part aux opérations en Afghanistan…). On ne peut par ailleurs passer sous silence les cibles « globales » ou multilatérales, essentiellement des institutions internationales comme l’Union Européenne (qui va aider aux élections en Irak), l’OTAN (présente en Afghanistan) ou l’ONU (présente en Afghanistan et en Irak), qui sont vues par les djihadistes comme des instruments de « la lutte contre l’Islam ».

Enfin, cela a souvent été souligné, le terrorisme islamique est essentiellement opportuniste. On peut donc envisager que les intérêts d’un pays ciblé soient frappés sur le sol d’un pays tiers qui n’est pas une cible en tant que tel simplement parce que les salafistes y disposent des moyens de passer à l’action ou que les cibles y sont plus faciles d’accès. Il ressort de ce qui précède qu’aucun pays ne peut à l’heure actuelle considérer qu’il est, pour des raisons politiques ou autres, à l’abri d’une attaque islamiste. Toutefois, les pays et les intérêts les plus visés nous semblent être, à l’heure actuelle, si l’on tient compte à la fois des critères du ciblage et des capacités estimées des organisations terroristes sur place (cette liste ne peut en aucun cas être considérée comme exhaustive) :

  • En Europe : le Danemark, la France, l’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, les villes abritant des institutions internationales ;
  • En Asie et dans la zone Pacifique: l’Australie, l’Inde, l’Indonésie, le Japon, les Philippines, la Thaïlande ;
  • Au Proche-Orient, au Moyen-Orient, au Maghreb : l’Arabie Saoudite, la Turquie, le Maroc, la Tunisie ;
  • En Afrique : les pays d’Afrique de l’Est, et principalement le Kenya ;
  • Sur le Continent américain : le Canada, plus facile à frapper que les Etats-Unis et nominalement désigné par le passé par Al-Qaïda.


La lutte antiterroriste en Europe

Depuis début 2004, l’Europe a reçu deux signaux « forts » : les attentats de Madrid, d’abord, l’assassinat de Théo Van Gogh à Amsterdam ensuite. Depuis, différents éléments ont montré que le risque ne diminuait pas. En Espagne, par exemple, les arrestations se sont poursuivies depuis neuf mois et ont permis de mettre à jour de nouveaux complots. Des menaces d’attentats contre l’Audience nationale et contre le stade du Real Madrid ont par exemple été déjouées. Ceci prouve que la présence de troupes espagnoles en Irak n’était probablement pas le facteur le plus important dans le choix de Madrid comme cible d’un attentat en mars dernier.

En Grande-Bretagne, le Ministère de la Défense révélait en octobre que 5 djihadistes présumés avaient été entraînés au sein de la Territorial Army (TA qui compte 41 000 Membres et 329 centres dans le pays). Outre une formation militaire, cette appartenance à la TA peut permettre d’accéder à des stocks d’armes et d’explosifs ainsi qu’à des renseignements réservés. Il a été remarqué que plusieurs prêcheurs extrémistes recommandaient à leurs fidèles de tenter de « pénétrer » la TA.

Aux Pays bas, la cellule HOFSTAD, à laquelle appartenait l’assassin de Théo Van Gogh, était au centre d’un vaste réseau allant du Maghreb à l’Espagne en passant par la Belgique et la France. Aux Pays-Bas même, cette cellule projetait des attentats contre le Parlement et contre une centrale nucléaire. En Allemagne Fédérale, début décembre, une tentative d’assassinat d’Iyad Allaoui, Premier ministre de transition irakien, a été déjouée.

Ces différents incidents (et il y en a beaucoup d’autres…) prouvent que le degré de la menace ne diminue nullement sur le sol européen et que les djihadistes y conservent tout leur potentiel de recrutement et d’action. Pourtant, et malgré les louables efforts de quelques uns, l’intégration d’une véritable politique anti-terroriste au niveau de l’UE continue à se faire attendre et de fortes disparités continuent à exister entre pays membres.

Il n’y a pas de raison que le modus operandi des djihadistes change dans l’avenir prévisible. Ils continueront à privilégier l’attentat de masse, commis à l’aide de substances ou d’engins explosifs et destinés à faire un maximum de victimes. De même, les « soft targets » (lieux publics, transports en commun etc.) extrêmement nombreux et impossibles à protéger efficacement, seront également privilégiées. Bref, comme on dit dans les cellules salafistes, les terroristes continueront « à prendre exemple sur Bali » (soit faire le maximum de victimes possibles).

Certains risques spécifiques existent toutefois au plan régional. Ainsi, dans le Golfe et autour de la péninsule arabique, il existe un très net risque d’attaques contre des navires marchands (pétroliers ou transporteurs de produits chimiques). Saoud ben Hamoud al-Otaibi, nouveau chef d’Al-Qaïda en Arabie Saoudite est en effet l’un des organisateurs des attentats commis contre le USS Cole en 2000 et contre le pétrolier Limburg en 2002. On sait par ailleurs que frapper le trafic dans cette région du monde – essentielle pour les relations entre l’Europe et l’Asie – reste un objectif stratégique pour Al-Qaïda.

Enfin, l’étude du fonctionnement de la cellule HOFSTAD permet de tirer de nouveaux enseignements. Cette cellule, très structurée, disposait de nombreuses connexions internationales et participait à la préparation d’attentats particulièrement importants dans plusieurs pays européens. Elle était même arrivée à pénétrer les services de sécurités nationaux (un sympathisant du groupe était employé comme traducteur par l’AIVD et renseignait ses amis…).

Pourtant, un membre de la cellule n’a pas hésité à mettre celle-ci en danger pour réaliser un objectif (l’assassinat de Théo Van Gogh) qui n’avait rien de stratégique mais était jugé assez important et assez symbolique pour prendre le risque de voir le groupe démantelé. Ceci en dit long à la fois sur les motivations religieuses et la soif d’action des djihadistes d’Europe. Cela pourrait indiquer également que les djihadistes estiment désormais que l’assassinat individuel de personnalités en vue ou particulièrement critiques est un objectif suffisant en soi.



European Strategic Intelligence and Security Center (ESISC)  







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