La planification du Swiss Raid Commando constitue une formation de choix
pour les états-majors entraînés
4 janvier 2003
a 15ème édition du Swiss Raid Commando s'est
déroulée du 25 au 27 septembre à Colombier. Au fil des ans, ce concours
militaire créé par la Société Neuchâteloise des Officiers est devenu une
véritable opération qui mobilise 3000 hommes provenant notamment de 7
bataillons. Sa planification représente dès lors une tâche considérable, mais
aussi formatrice.
L'édition 2003 du SRC restera dans les mémoires comme l'une
des plus réussies. Menée pour la première fois de manière systématique, une
consultation écrite des participants a montré que plus de la moitié d'entre eux
ont jugé excellente l'organisation du Raid, et très bons ou plus son réalisme
et sa difficulté physique. Cette satisfaction récompense pleinement les efforts
et l'engagement remarquables des troupes engagées au profit de cet exercice,
provenant de la division de campagne 2 et des écoles de l'Office fédéral des
armes de combat - à quelques exceptions près. Mais elle est également la
conséquence d'une planification approfondie, menée pendant une période de 2
ans, et que cet article a pour but de décrire.
«... En donnant l'occasion de concevoir, de planifier et
de conduire une action interarmées, le Swiss Raid Commando constitue aujourd'hui
la meilleure formation pratique pour les officiers d'état-major. »
La planification du Swiss Raid Commando 03 a commencé dans la
foulée de l'édition 2001, lorsque les leçons tirées de celui-ci ont été
discutées et appliquées : des réflexions de base ont été écrites et
distribuées dès le 5 octobre 2001, et un rapport préparatoire a eu lieu le 26
novembre en vue du débriefing, qui s'est tenu en présence de la troupe d'appui
et du nouveau chef d'état-major le 5 décembre. Par la suite, 8 semaines
d'état-major ont été mises sur pied, soit en février, mai, septembre et
décembre 2002, puis en mars, avril, juin et août 2003. Entré en phase de
conduite du 22 au 29 septembre, le Raid 03 s'est formellement achevé au terme
du débriefing, les 6 et 7 novembre derniers.
Articulation de l'état-major
Placé sous le commandement du divisionnaire Bertrand Jaccard,
commandant de la division de campagne 2 et chef désigné de la formation
d'application infanterie 3/6, le Swiss Raid Commando 2003 a été planifié par un
état-major de 44 officiers et sous-officiers supérieurs, avec une proportion
égale de militaires professionnels et de cadres de milice. Configuré d'une
manière proche de celui d'une brigade, cet état-major était articulé
ainsi :
- Un chef d'état-major (lt col EMG Guy Vallat), avec un état-major personnel de 2 officiers ;
- Une cellule opérations (SCEM : lt col EMG
Jean-Paul Theler)
de 12 officiers, articulée notamment autour des 3 phases principales du
Raid - sélection, réorganisation et action ;
- Une cellule logistique (SCEM : col EMG Pierre
Chanton) de 6 officiers et 1 sous-officier supérieur, chargée des services
matériel, munitions, commissariat ainsi que circulation et
transport ;
- Une cellule conduite (SCEM : maj EMG Ludovic
Monnerat) de 11 officiers et 1 sous-officier supérieur, réglant
l'adjudance, la chancellerie/triage ainsi que les services renseignements,
sanitaire, transmissions, informatique en plus de l'organisation du
QG ;
- Une cellule informations (SCEM : maj EMG
Jean-Claude Brossard) de 6 officiers, chargée de la presse, d'Internet,
des présentations, des invités, du marketing ainsi que des
cérémonies ;
- Une cellule de coopération civilo-militaire
(SCEM : maj Daniel Leuba)
avec 1 officier et 3 sous-officiers supérieurs, assurant les contacts avec
les autorités civiles et les propriétaires, ainsi que la sécurité des
personnes et installations sensibles durant le Raid.
Il convient toutefois noter que cet état-major a été
ponctuellement appuyé par d'autres éléments. D'une part, une cellule audit
rassemblant les anciens CEM et SCEM, et chargée d'apporter son expérience et
ses connaissances à l'équipe actuelle. D'autre part, une cellule de contrôle du
classement conçue pour garantir l'exactitude des résultats rendus publics lors
de la cérémonie de clôture. De plus, pendant le Raid, plusieurs militaires
professionnels ont renforcé la cellule opérations pour les contrôles des postes
et la conduite des phases, alors que des cadres de milice provenant des troupes
d'appui ont été intégrés à l'état-major l'espace de quelques jours.
C'est en février 2002 qu'une fraction de l'état-major s'est
réunie à Colombier pour définir le concept de base du Raid 03, finaliser
l'organigramme des cellules, articuler la planification de détail et ainsi
fixer le plan des services pour les deux années à venir. Compte tenu des
activités liées au passage à l'Armée XXI, il a notamment été décidé de réduire
au minimum les travaux de planification en conservant un déroulement et des
secteurs d'engagements identiques : l'instruction facultative des raiders
étrangers et la cérémonie d'ouverture à Colombier le jeudi, la phase sélection
dans la plaine de l'Orbe le vendredi, la phase action dans le Jura vaudois et
neuchâtelois le samedi et la cérémonie de clôture à Colombier le dimanche.
Le rapport d'orientation réunissant l'ensemble de l'état-major
a eu lieu à la fin du mois de mai 2002, à Lausanne, donnant ainsi le coup d'envoi
à l'élaboration des différents concepts nécessaires au Raid. En septembre, lors
d'une semaine de travail à Savatan (les emplacements dépendaient avant tout de
la disponibilité des places d'armes), le concept opérationnel de base a été
finalisé, ce qui a permis de procéder à une donnée d'ordres préalable le 8
novembre avec les commandants des troupes d'appui. L'état-major s'est ensuite
retrouvé à Colombier au milieu du mois de décembre pour la quatrième fois de
l'année, procédant parallèlement à ses travaux à une présentation du Raid aux
attachés de défense étrangers en Suisse.
A cette date, le déroulement spatio-temporel avait été défini
précisément, et se présentait notamment de la manière suivante :
- Une phase sélection le vendredi 25 septembre de 0700
à 1700, avec 38 chantiers techniques répartis dans les secteurs Baulmes -
Vugelles, Chamblon et Yverdon, effectués librement à partir d'un départ en
masse à la gare de Bavois ;
- Une phase réorganisation de 1700 à 2200 sur la
place d'armes de Chamblon, avec les informations et le matériel
nécessaires pour l'embarquement dans les hélicoptères et l'insertion dans
la phase suivante ;
- Une phase action de 2200 au samedi 26 à 1800, avec
14 chantiers tactiques répartis entre Ste-Croix et Le Locle, dont un seul
à effectuer pour les raiders, après une infiltration et avant une
exfiltration dans un entre-terrain hostile.
Structure de brigade
La première semaine d'état-major de 2003 a eu lieu en
mars au Col des Mosses, et elle a prouvé qu'une colonie de vacances peut
abriter des travaux efficaces : tous les concepts étaient établis - au
moins en version de base - à son terme, ainsi que la presque totalité des 191
documents figurant au budget. Lors de la semaine suivante fin avril à
Colombier, il a de ce fait été possible de procéder à deux activités
essentielles : premièrement, effectuer les reconnaissances des postes des
phases sélection et action avec les militaires professionnels désignés pour les
monter, puis adapter en conséquence les commandes de ressources ; deuxièmement,
effectuer une donnée d'ordres détaillée aux troupes d'appui, en leur remettant
notamment l'ordre d'engagement général et quelques annexes essentiels.
Au milieu du mois de juin, une troisième semaine de travail à
Colombier a surtout été consacrée à la vérification des plans et à la
synchronisation des connaissances, par le biais du jeu de guerre et de l'audit,
avant d'être conclue par un premier rapport de coordination avec les
commandants subordonnés. La dernière semaine d'état-major, en août à Savatan, a
permis d'achever les derniers documents et de procéder à un autre rapport de
coordination (tout en prenant une après-midi pour visiter le fort de Dailly).
Ces rapports permettaient également de remettre aux commandants les documents
nécessaires à leur mission, en essayant de réduire ceux-ci au strict
minimum ; un CD-ROM rassemblant la totalité des documents leur a néanmoins
été distribué.
Les formations engagées au profit du Swiss Raid Commando 2003
étaient les suivantes :
- Le bataillon d'état-major de la div camp 2
(cdt : lt col Romain Seuret), responsable des infrastructures et des
transports dans le secteur Colombier ;
- Le groupe de transmissions 2 (cdt : lt col
Marcel Berger), renforcé des cp trm et ondi du bataillon d'état-major de
la brigade blindée 1, responsable des liaisons télématiques entre le QG et
la phase action ;
- Le bataillon d'infanterie 2 ad hoc (cdt : lt
col EMG Laurent Michaud), responsable de fournir la force d'opposition (cp
gren 2 + él cp expl méc IV/2) dans la phase action, et réserve
d'engagement du cdt div ;
- Le bataillon de fusiliers 4 (cdt : lt col EMG
Beat Muralt), renforcé par les cp EM rgt 2 et 9, les cp rens 2 et 9 ainsi
que plusieurs détachements d'écoles de recrues, responsable des
infrastructures dans le secteur Chamblon, des transports hors secteur
Colombier et des liaisons télématiques entre le QG et la phase
sélection ;
- Le bataillon d'infanterie 9 ad hoc (cdt : lt
col Thomas Balmer), réserve d'engagement du CEM ;
- Le bataillon de fusiliers 24 (cdt : lt col
Olivier Jacot-Guillarmod), renforcé par l'essentiel du bataillon de
fusiliers 21 et par plusieurs détachements d'écoles de recrues et de
spécialistes, responsable des chantiers de la phase sélection ;
- L'école de recrues d'infanterie territoriale 202
(cdt : col EMG Jean-Marc Halter), renforcé par plusieurs détachements
d'écoles de recrues et de spécialistes, responsable des chantiers de la
phase action.
Il faut ajouter que l'état-major du régiment d'infanterie 2 a
été engagé comme état-major de crise, alors que celui du régiment 9 a avant
tout appuyé l'état-major SRC. De ce fait, la structure de commandement adoptée
correspondait à celle d'une brigade, avec 7 subordonnés directs de la taille
d'un bataillon, alors que par le passé les états-majors de régiment précités étaient
responsables de l'engagement de leurs bataillons. De plus, les moyens attribués
comprenaient également des éléments des Forces aériennes, soit 5 Super Puma /
Super Cougar pour l'insertion nocturne et l'extraction diurne des raiders, 2
Alouette III pour la conduite du Raid, ainsi qu'un drone ADS 95 pour la
conduite de la phase sélection et la surveillance nocturne de l'entre-terrain
durant la phase action.
Il faut ajouter que l'état-major du régiment d'infanterie 2 a
été engagé comme état-major de crise, alors que celui du régiment 9 a avant
tout appuyé l'état-major SRC. De ce fait, la structure de commandement adoptée
correspondait à celle d'une brigade, avec 7 subordonnés directs de la taille
d'un bataillon, alors que par le passé les états-majors de régiment précités étaient
responsables de l'engagement de leurs bataillons. De plus, les moyens attribués
comprenaient également des éléments des Forces aériennes, soit 5 Super Puma /
Super Cougar pour l'insertion nocturne et l'extraction diurne des raiders, 2
Alouette III pour la conduite du Raid, ainsi qu'un drone ADS 95 pour la
conduite de la phase sélection et la surveillance nocturne de l'entre-terrain
durant la phase action.
Outils de planification
Plusieurs outils spécifiques ont été développés et/ou utilisés
pour assurer la qualité de la planification. Il s'agit en premier lieu d'un
document nommé déroulement spatio-temporel (DST), une matrice de
synchronisation fixant dans l'espace et dans le temps les activités des
formations subordonnées, les responsabilités des cellules ainsi que les délais
pendant la conduite du Raid. Créé à l'été 2002 et constamment affiné jusqu'en
septembre 2003, le DST a permis de fournir constamment la vue d'ensemble du
séquencement des actions et des interfaces nécessaires, tout en facilitant
grandement la coordination entre les cellules de l'état-major comme entre les
formations d'appui.
Le DST a ainsi été systématiquement employé, affiché en
couleur sur des panneaux A0 ou projeté par un beamer, lors des données d'ordres
et des rapports de coordination, comme durant le jeu de guerre, l'audit et le
débriefing. Chaque journée du Raid avait été placée sous la responsabilité
opérationnelle d'un SCEM, que les autres cellules avaient pour mission
d'appuyer : la logistique lors de la mise en place et du repli, la
conduite pour l'accueil des raiders et la mise en service du QG, et les
opérations pour le concours proprement dit. Structuré par journée et indiquant
les responsabilités des cellules, le DST a ainsi fait office de moyen
mnémotechnique durant toute la planification du Raid.
Par ailleurs, l'état-major a également eu recours au jeu de
guerre (ou wargame) pour vérifier ses planifications. Introduit dans notre
armée par le nouveau règlement Commandement et organisation des états-majors
XXI, le jeu de guerre est une méthode permettant à tous les états-majors
d'évaluer les variantes élaborées, de déterminer le meilleur concept
opérationnel et d'établir la matrice de synchronisation. Dans le cadre du Raid,
le principe a été adapté à la situation particulière de l'opération, et le jeu
de guerre correspondait à l'intention suivante :
- Mener avec la totalité de l'EM SRC une simulation de
toutes les phases du Raid ;
- Décrire dans l'espace et dans le temps les activités
conduites par chaque cellule ;
- Identifier les points critiques et les zones d'ombre
afin d'y remédier ;
- Synchroniser et égaliser les connaissances entre les
membres de l'EM ;
- Evaluer le bien-fondé des décisions réservées et
l'adéquation des moyens prévus ;
- Apporter les dernières modifications au déroulement
spatio-temporel du Raid.
Concrètement, ce jeu de guerre a été mené le 18 juin à
Colombier, dans la salle de théorie 230 et en présence de l'état-major au
complet, de 1330 à 0030. Une grande carte laminée à échelle 1 :12'500
couvrant tout le secteur de responsabilité était déroulée sur le sol, à même
d'être foulée pour voir le terrain de plus près, alors que le DST et plusieurs
tableaux annexes - emplacement et durée de la subordination des troupes d'appui
notamment - étaient fixés sur des panneaux ; les points en suspens étaient
saisis en direct sur un ordinateur portable et projetés sur l'écran de la
salle. Les membres de l'état-major étaient assis de part et d'autre de la
carte, réunis par cellule, alors qu'une petite table rassemblait l'état-major
personnel du CEM.
Le jeu de guerre était conduit par le CEM, qui donnait le
rythme et posait ou faisait poser librement des questions de détail aux SCEM
présentant les activités dont ils avaient la responsabilité. Afin de cerner les
zones de frictions et les points critiques, plusieurs membres de l'état-major
avaient été désignés pour faire office d'avocats du diable et épaulaient le CEM
sur des questions juridiques ou techniques. Au final, les discussions et
explications successives ont pris plus de temps que prévu (la fin avait été
fixée à 2200), mais ce ne sont pas moins de 91 points en suspens ou à corriger
qui ont été relevés pendant ce jeu de guerre. De plus, les membres de
l'état-major n'ayant jamais vu le Raid ont pu acquérir une bonne vue d'ensemble.
L'audit s'est également révélé un outil de vérification
précieux. Introduit pour la première fois en 2001, cette méthode consiste à
rassembler d'anciens SCEM du Raid (en l'occurrence le col Dutoit, le lt col EMG
Jaquinet, le lt col Cuennet et le maj Lingjaerde) ayant reçu un mois plus tôt
tous les documents émis par l'état-major, et à leur permettre de poser des
questions de vérification aux SCEM actuels. Une après-midi de travail a ainsi
permis de mettre en évidence une trentaine de points supplémentaires devant
être affinés ou corrigés. Bien entendu, l'audit ou le jeu de guerre portaient
souvent sur des détails spécifiques à un domaine ; mais comme tout prévoir
est impossible, ils ont réduit de manière drastique les frictions consécutives
aux oublis.
Un autre outil, plus classique, a également été employé :
le contrôle pronto. Durant la dernière semaine de travaux d'état-major, soit un
mois avant le Raid, un rapport de deux heures a réuni le CEM et son état-major
personnel, les SCEM et les chefs des phases sélection, réorganisation et action
afin d'anticiper les dilemmes potentiels durant la conduite de l'opération.
Quarante situations particulières - et ne reprenant pas les cas retenus par la
planification prévisionnelle - ont été présentées dans le but de savoir par qui
et comment seraient réglés les problèmes posés. Ce contrôle a encore permis de
mettre en évidence 9 points à améliorer ou à corriger, tout en peaufinant le
niveau d'information au sein des décideurs de l'état-major.
Un effort particulier en matière d'information a d'ailleurs
aussi été mené avec les troupes d'appui. D'une part, chaque compagnie des
bataillons directement subordonnés a été directement informée pendant une heure
par le CEM ou l'un des SCEM sur les objectifs du Raid et sur l'importance de
leur mission dans le cadre général, et ceci entre le 5 et le 23 septembre.
D'autre part, les planifications des états-majors des bataillons ont été
vérifiées par le CEM et/ou les SCEM une à deux semaines avant le Raid, afin
d'assurer la synchronisation des activités et le bien-fondé des décisions
prises au niveau des services. Il était en effet important de laisser aux
commandants une liberté d'action maximale pour l'articulation et l'engagement
de leurs formations.
Durant la mise en place des infrastructures du Raid, deux
exercices étaient également prévus pour peaufiner les procédures et évaluer
l'instruction des subordonnés. Le premier, consacré à la procédure
d'inscription des raiders, n'a faute de temps et de personnel pas pu se dérouler.
Le deuxième, en revanche, a démontré son importance : une simulation de
fonctionnement du QG a été menée pendant deux heures, avec quelque 240 messages
entrants pour les phases sélection et action, et elle a permis d'améliorer le
flux des renseignements, de préparer le personnel chargé de la saisie des
résultats, de tester le programme informatique et de faciliter les
communications entre la salle de conduite et la centrale sanitaire.
En dépit des lignes qui précèdent, il serait faux de croire
que la planification du Raid a frôlé la perfection. Malgré le travail minutieux
et acharné de l'état-major, plusieurs lacunes ont été constatées pendant la
conduite du Raid, alors que les frictions inhérentes à une opération de cette
envergure exigeaient déjà une attention soutenue. Cependant, l'essentiel ne
réside pas dans ce constat. En donnant l'occasion de concevoir, de planifier et
de conduire une action interarmées, multinationale et civilo-militaire dans le
contexte d'un concours militaire, le Swiss Raid Commando constitue aujourd'hui
la meilleure formation pratique que peut offrir notre armée aux officiers
d'état-major travaillant au niveau brigade, et en particulier aux officiers
d'état-major général.
Maj EMG Ludovic Monnerat
Cet article a été publié initialement dans l'Officier Neuchâtelois en décembre 2003, et l'auteur remercie le président de la Société neuchâteloise des officiers, le lieutenant-colonel Pascal Varesio, de l'avoir autorisé à le republier.