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Les forces alliées dans le Golfe à l'aube
de l'offensive en Irak

19 mars 2003

Troupes US en mouvement vers la frontière irakienne, 19.3.03A

près six mois de déploiements, les formations alliées concentrées autour de l'Irak sont sur le point de déclencher une offensive décisive. Une analyse préalable de leurs capacités et une évaluation de leurs objectifs permet d'appréhender l'opération projetée et de décrire son déroulement possible.

Les jours du régime de Saddam Hussein désormais comptés, les tentatives diplomatiques renvoyées aux contradictions de leurs auteurs et les inspecteurs venant de quitter l'Irak, c'est donc bien la force armée qui permettra à la Maison Blanche de concrétiser sa nouvelle stratégie fondée sur l'action préemptive. L'avenir du Moyen-Orient et des institutions internationales, mais également le sort des dirigeants politiques anglo-saxons, sont suspendus aux résultats d'une opération militaire au sujet de laquelle nombre de prédictions apocalyptiques ou idéalistes seront démenties. Essayer peu avant son déclenchement d'en saisir les éléments essentiels est donc une démarche souhaitable.


«... Ce sont les effets létaux et moraux que les forces entraîneront ou qu'elles ne pourront empêcher qui définiront leur succès. »


Le volume des forces engagées dans le Golfe par les Etats-Unis et leurs alliés ne laisse aucun doute quant à l'issue des batailles qu'elles vont engager, mais ce sont bien les effets létaux et moraux qu'elles entraîneront ou qu'elles ne pourront empêcher qui définiront leur succès. Il est par conséquent nécessaire dans un premier temps d'évaluer l'état final probablement escompté et les centres de gravité des belligérants respectifs, pour ensuite tenter de discerner les lignes d'opérations potentielles et l'action des différentes formations déployées. L'incertitude découlant de la sécurité opérationnelle anglo-saxonne comme de l'état physique et psychologique des forces irakiennes devrait ainsi pouvoir être surmontée par une analyse stratégique et opérative rigoureuse.



Saddam et la population américaine

Après des mois de débat, il reste assez ahurissant de voir l'invraisemblance des motifs avancés par les opposants à cette opération pour expliquer les motivations de la Maison Blanche, allant de la vendetta familiale au complot juif en passant par l'appât du gain pétrolier ou la conspiration du complexe militaro-industriel. De même, contempler des manifestants hurler par avance leur haine à la suite des 500'000 civils irakiens que les militaires alliés ne manqueront pas de massacrer laisse perplexe quant à l'évolution de la conscience stratégique à notre époque hypermédiatisée. De toute évidence, la notion que les Etats-Unis sont aujourd'hui une authentique démocratie menant une guerre pour tenter d'assurer leur propre sécurité et celle de leurs alliés peine à être admise. Si la manière retenue par les USA et l'analyse qui la fonde sont contestables, leur volonté ne l'est pas.

Au-delà de toute question morale puisque le 11 septembre a été le facteur déclencheur, les intérêts de Washington définissent dès lors assez précisément l'état final attendu de l'opération: un Irak stabilisé dans ses frontières actuelles, ayant renoncé à tout irrédentisme régional et tout développement d'armes de destruction massive, dont le gouvernement assure une représentation équitable des composantes ethniques ou religieuses, et se rapproche ainsi d'une démocratie laïque. Subséquemment, il va de soi que d'autres effets sont attendus dans le cadre du Moyen-Orient: réduire la dépendance stratégique à l'endroit de l'Arabie Saoudite, renforcer la pression sur l'Iran pour permettre l'éclosion de la démocratie, inciter la Syrie à adopter un profil bas en se retirant du Liban ou encore priver le terrorisme palestinien de l'un de ses principaux soutiens. Mais la première étape passe par Bagdad.

Saddam Hussein

Pour Saddam Hussein et son régime de fer, la survie semble bien entendu l'objectif primordial – à moins qu'un Crépuscule des Dieux ne soit la seule option disponible. Malgré le stupéfiant profilage qu'à publié à son sujet le journaliste et écrivain Mark Bowden, dans le numéro de mai 2002 d'Atlantic Monthly, il reste très difficile d'imaginer le comportement d'un vieux dictateur auquel ne sont directement annoncées que les nouvelles susceptibles de lui plaire. Peut-être croit-il que les Américains subiront-ils des pertes importantes dans les combats en ville, comme ce fut le cas à Mogadiscio en octobre 1993 – en oubliant que les GI's avaient été pris par surprise à 30 contre 1, et qu'ils avaient abattu 50 adversaires pour chacun des leurs tombé au combat. Peut-être reste-t-il encore persuadé que les Etats-Unis ne sont décidément qu'un tigre de papier. Après tout, Oussama ben Laden le pensait aussi.


«... Pour Saddam Hussein et son régime de fer, la survie semble bien entendu l'objectif primordial – à moins qu'un Crépuscule des Dieux ne soit la seule option disponible. »


Quoiqu'il en soit, c'est bien sa capacité à rester au pouvoir et à agir librement qui constitue le centre de gravité initial de Saddam Hussein. Initial, car le renversement de son régime ne constitue que la condition préalable pour la marche vers l'état final attendu, de sorte qu'un centre de gravité subséquent doit être touché: l'attitude des populations irakiennes, avant tout sunnites, envers les forces coalisées. Pour l'administration Bush, qui observe un séquencement identique, il s'agit donc de mener une opération qui atteigne successivement les centres de gravité adverses tout en protégeant les siens ; malgré la cohésion nationale renforcée, consécutive aux attentats du 11 septembre et à la patience diplomatique du Président, il semble inévitable que son premier centre de gravité soit le soutien de la population américaine. Compte tenu des ambitions de la Maison Blanche pour toute la région, le second centre de gravité devrait donc être l'équilibre stratégique du Moyen-Orient.

En admettant la justesse de cette analyse, il est possible de décomposer les différents points-clefs – c'est-à-dire les éléments décisifs devant être acquis ou conservés pour toucher les centres de gravité et provoquer le succès – des belligérants respectifs. A leur tour, ces points-clefs permettront de distinguer les lignes d'opérations qui devraient permettre aux Alliés de les atteindre ou de les protéger. Pour l'Irak de Saddam Hussein, les point-clefs de toute l'opération devraient être les suivants :

  • contrôle et liberté d'action des éléments militaires / paramilitaires ;


  • contrôle de la population irakienne par la terreur répressive ;


  • résistance prolongée et létale aux forces d'invasion ;


  • actions asymétriques ciblant la population américaine (terrorisme) ;


  • élargissement du conflit à l'ensemble du Moyen-Orient ;


  • prise ou maintien de gages pour une éventuelle négociation ;


  • déconsidération morale des Forces armées coalisées.

 

Pour leur part, les Etats-Unis et leurs alliés devraient avoir l'obligation d'atteindre les points-clefs suivants :

  • suprématie aérienne dans tout l'espace aérien régional ;


  • destruction rapide et sans lourdes pertes de l'appareil dictatorial irakien ;


  • accueil favorable de la population irakienne (sentiment de libération) ;


  • préservation des infrastructures nécessaires à la période post-conflit ;


  • maintien du conflit dans sa configuration stratégique initiale ;


  • protection des minorités irakiennes et des pays voisins ;


  • légitimité de facto a posteriori de l'action entreprise au niveau international.


Opérations dispersées et immédiates

Dans l'absolu, une analyse préalable de ce conflit devrait examiner de manière équitable les planifications probables de chaque belligérant ; mais comme la structure du régime irakien ne permet pas d'appliquer la même méthode rationnelle et connue pour appréhender sa préparation défensive, nous sommes contraints de ne prendre en considération que le camp des Alliés. Ces derniers ont de toute manière conservé l'essentiel de l'initiative grâce aux inspections de l'UNMOVIC, et c'est par conséquent la distribution de leurs actions qui forgera largement le déroulement du conflit. Dans cette perspective, il paraît aujourd'hui possible de distinguer six lignes d'opérations hautement probables, en superposant les opérations terrestres, aériennes, navales, spéciales et informationnelles aux actions stratégiques. Ces lignes devraient être les suivantes :

  • Acquérir la suprématie aérienne dans tout l'espace aérien irakien, et neutraliser en permanence la DCA à moyenne altitude. Ceci implique l'engagement de missiles de croisières et de bombes ou missiles guidés sur les centres de commandement et les lanceurs mobiles de la DCA, ainsi que la présence d'avions équipés de missiles antiradars (Suppression of Enemy Air Defenses, SEAD) ;
  • A bord du USS Kitty Hawk

  • Déconnecter le sommet du régime irakien et le commandement des formations militaires et paramilitaires les plus fidèles. Ceci suppose des actions de guerre électronique à partir de plate-formes aériennes, des frappes air-sol précises déclenchées rapidement sur des cibles repérées, ainsi que l'engagement de forces spéciales pour la capture ou la destruction d'organes dirigeants ;


  • Décourager la résistance de l'armée irakienne et s'assurer le soutien durable de la population locale. Ceci implique un ciblage très précis dans l'ensemble du pays pour minimiser les dommages collatéraux, la diffusion constante de messages radiophoniques, télévisuels et écrits, la dissuasion de toute résistance par des effets impressionnants mais peu destructeurs, ainsi que la livraison rapide et massive de biens de première nécessité pour les civils comme les militaires ;



  • «... des actions seront menées en parallèle sur tout le territoire, avec un engagement simultané de vecteurs aériens et terrestres dès le début de l'opération. »


  • Protéger dès que possible les minorités réprimées par le régime et les installations essentielles aux besoins existentiels et à l'économie du pays, ainsi que les pays voisins favorables à l'offensive. Ceci exige le déploiement rapide de troupes dans les zones kurdes et chiites, l'engagement de forces essentiellement aéromobiles sur les installations pétrolières et les barrages, ainsi que l'interconnexion des systèmes de détection antimissiles ;


  • S'assurer aussi vite que possible le contrôle de la plus grande partie du pays, et détruire les formations fidèles au régime de Saddam Hussein. Ceci nécessite une poussée mécanisée rapide en évitant initialement les centres urbains afin de surveiller les frontières, de cerner les forces adverses et d'établir des lignes de communications sûres, puis une offensive méthodique visant les formations poursuivant la résistance ;


  • Assurer une image positive à l'opération et consolider – ou établir – sa légitimité pour l'opinion publique nationale et internationale. Ceci passe par une couverture médiatique exhaustive en suivant l'action au plus près, notamment des scènes de liesse que pourrait provoquer la libération de la population locale, et par la mise au jour des stocks et vecteurs d'armes de destruction massive irakiens au terme d'opérations spéciales.

Naturellement, ces lignes d'opérations sont schématiques et toutes les activités afférentes ne sont pas mentionnées – en particulier celles ayant été lancées depuis plusieurs mois déjà, en matière de renseignement, d'opération psychologique ou de logistique avancée. Toutefois, il apparaît inéluctable que ces lignes donnent lieu à des actions menées en parallèle sur tout le territoire irakien et au-delà, avec un engagement simultané de vecteurs aériens et terrestres dès le déclenchement de l'opération. Les réseaux de communication permettent en effet de telles concentrations dans le temps, ainsi qu'une exécution décentralisée d'actions planifiées et conduites de manière centralisée. Reste à imaginer la schéma global de ces actions, et la fenêtre temporelle dans laquelle elles devraient s'inscrire, en étudiant les capacités matérielles des Alliés.



Poing blindé et nuée aéromobile

Entamé en septembre 2002, le déploiement des forces américaines dans le Golfe aura été jusqu'au bout entravé par les atermoiements et les résistances des pays riverains: la Turquie, qui jusqu'ici n'a consenti qu'à l'utilisation de son espace aérienne, l'Arabie Saoudite, qui a longtemps fait planer le doute sur l'utilisation des bases aériennes sur son sol, ou encore la Jordanie, qui s'escrime à dissimuler le soutien de principe que son monarque a accordé aux Alliés. A quelques heures du début de l'offensive, deux douzaines de cargos transportant l'équipement le plus high tech de l'US Army et appartenant à la 4ème division d'infanterie sont ainsi toujours scotchés aux flots langoureux du Bosphore, dans l'attente d'une hypothétique autorisation de décharger leurs véhicules de combat complètement digitalisés. Les ordres de déploiement transmis début mars à deux divisions lourdes ont même été purement et simplement annulés quelques jours plus tard.

De toute évidence, le volume de forces terrestres souhaité par le général Tommy Franks, responsable de l'opération en tant que chef du Central Command, n'a pas été atteint. En revanche, les déploiements aériens et maritimes ont permis de fournir les éléments nécessaires à la couverture aérienne, à l'appui air-sol, aux transports aériens tactiques et opératifs ainsi qu'aux fonctions transversales assurées par les voilures fixes basées au sol ou en mer. Au total, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie – les autres alliés ayant des contributions numériquement très faibles – ont concentré près de 260'000 soldats dans la région du Golfe, bien qu'au moins 80'000 militaires américains – tous services confondus – pourraient les rejoindre en l'espace d'une semaine.

Si l'on se rappelle que ces même 3 nations avaient engagé au total 588'000 militaires dans la première Guerre du Golfe, il peut être intéressant de comparer les moyens déployés aujourd'hui et 12 ans plus tôt ; soit environ 650 chars de combat contre 2240, 260 hélicoptères de combat contre 520, 690 chasseurs-bombardiers contre 1260, 40 bombardiers contre 70, 5 grands porte-avions contre 6 (mais l'USS Nimitz devrait tout prochainement parvenir sur zone, et ses moyens ont été pris en compte ci-dessus) et 8 petits porte-avions contre 9. Compte tenu de l'évolution drastique de la technologie en matière d'armes air-sol, ces chiffres indiquent que l'appui dont bénéficieront les forces terrestres sera clairement supérieur à celui de 1991.

Soldat US et système Avenger

Celles-ci rassemblent aujourd'hui l'équivalent de 5 divisions ou 14 brigades selon l'articulation suivante: 3e division d'infanterie mécanisée (3 task force de niveau brigade), 101e division aéromobile (3 br TF), 2e brigade de la 82e division aéroportée, 1ère force expéditionnaire des Marines (~5 br TF) et 1ère division blindée britannique (2 br TF), avec des éléments d'appui et logistiques de corps d'armée (Ve Corps) et d'armée (IIIe Armée), ainsi qu'environ 1200 opérateurs de forces spéciales. Avec la présence de la 16e brigade aéromobile britannique, ce sont donc 5 brigades aérotransportables qui sont à disposition du général Franks; et en constatant qu'il possède également près de 5 bataillons d'hélicoptères de transports et 5 bataillons de transmission non endivisionnés, il semble possible de déployer une nuée aéromobile dans tout le territoire irakien, en parallèle au poing blindé irrésistible que forment des M1A2 Abrams et Challenger 2.


«... Au total, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie ont concentré près de 260'000 soldats dans la région du Golfe, contre 588'000 en 1991. »


Dès lors, la mécanique possible de l'opération peut être imaginée. Dans une première phase, il s'agirait probablement de mener simultanément les actions suivantes :

  • Détruire le réseau de conduite, les systèmes de radar et de guerre électronique, les sites de la défense antiaérienne, les postes de commandement principaux et les concentrations reconnues de troupes fidèles au régime irakien avec l'aviation et les missiles de croisière, tout en anéantissant un maximum d'installations militaires d'importance mineure pour démontrer la puissance de la coalition ;


  • Engager simultanément plusieurs dizaines d'actions commandos dans tout le pays, impliquant des forces spéciales et aéromobiles d'une taille allant de l'équipe à l'unité, pour s'emparer d'objectifs-clés, capturer ou tuer des dirigeants, mener des actions de déception, prendre le contrôle d'armes de destruction massive, user des formations mobiles et surveiller de vastes secteurs ;


  • Déployer au moins 1 brigade aéromobile sur la ligne de front séparant le Kurdistan irakien du reste du pays et la renforcer rapidement avec les troupes disponibles en Turquie, afin de verrouiller les accès au Kurdistan et d'assurer la stabilité de la région ;


  • Déployer au moins 2 brigades aéromobiles dans la région de Kirkuk pour appuyer les actions commandos menées sur les installations pétrolières et s'emparer de toute la zone pétrolifère en bordure du Kurdistan, en empêchant toute poussée irakienne à travers ce secteur ;


  • Engager 1 division de Marines renforcée dans le secteur de Bassora pour appuyer les actions commandos menées sur les installations pétrolières, s'emparer de tous les champs pétrolifères de la région, verrouiller les issues de la ville de Bassora ainsi que la frontière avec l'Iran, avant de poursuivre la poussée en direction du nord-ouest de part et d'autre du Tigre jusqu'à la hauteur de Bagdad ;


  • Pousser avec 1 division mécanisée renforcée dans le désert, à l'ouest de l'Euphrate, afin de franchir aussi rapidement que possible l'autoroute Bagdad-Amman, bifurquer au nord et verrouiller les issues de Bagdad et de Tikrit tout en établissant la jonction avec les troupes dans le secteur Kirkuk ;


  • Appuyer toutes ces actions principalement par l'appui aérien rapproché, les moyens de la guerre électronique, des moyens de la logistique notamment à destination des populations civiles et des unités de police militaire pour la prise en charge des prisonniers de guerre, tout en conservant l'équivalent d'au moins 2 brigades – dont 1 aéromobile – en réserve.


Des risques considérables

Etablie sur la base de renseignements bien entendu lacunaires, cette idée de manœuvre correspond aux lignes d'opérations décrites précédemment. Compte tenu de la faible résistance escomptée dans les espaces ouverts, cette première phase devrait prendre entre 3 et 7 jours. En toute logique, elle devrait ensuite être suivie par une seconde phase comprenant la prise des villes principales, la destruction de toute résistance, l'éradication du régime actuel, la remise en état des installations aéroportuaires, la livraison de biens de ravitaillement pour toute la population et le début de la reconstruction de toute une nation. Dans la mesure où les inconnues sur la situation actuelle en Irak se conjuguent aux frictions d'une opération complexe et risquée, il convient cependant de renoncer à une description plus détaillée qui n'aurait que peu de sens.

Afin de souligner à quel point l'incertitude est la règle dans toute opération décisive au niveau stratégique, concluons cette tentative d'analyse préalable par l'énumération des risques majeurs consécutifs à l'usage de la force pour résoudre maintenant le problème irakien :

  • Engagement par le régime irakien d'armes B ou C sur les populations civiles kurdes ou chiites en guise de représailles, voire sur Israël ou la Turquie, avec pour conséquence de compliquer l'après-Saddam ;


  • Résistance acharnée des piliers du régime irakien dans les villes, notamment dans les agglomérations de Bagdad et Tikrit, avec des dommages collatéraux majeurs et des pertes civiles colossales ;


  • Mouvement opportuniste de la Turquie afin de s'emparer des champs pétrolifères du nord irakien, dans le secteur Mossoul – Kirkuk, en revendiquant des droits datant de l'empire ottoman ;


  • Déclaration d'indépendance des factions kurdes et revendication d'un Etat suscitant l'intervention armée de la Turquie et des combats dans le Kurdistan irakien ;


  • Réaction extrêmement négative de la population sunnite à l'intrusion alliée et au nouveau régime pluriethnique mis en place, générant une guérilla urbaine et désertique prolongée ;


  • Soulèvement de factions chiites fondamentalistes soutenues par les ayatollahs iraniens dans le but d'expulser l'occupant occidental d'une terre abritant les lieux saints du chiisme ;


  • Destruction ou contamination préventive par le régime irakien des installations pétrolières dans la région de Bassora, afin de frapper les économies occidentales par la hausse des cours du brut ;


  • Précipitation ou risques excessifs pris par les militaires américains dans des actions en milieu urbain, aboutissant à des pertes importantes et amplement médiatisées ;


  • Actions terroristes majeures en Occident utilisant des substances radiologiques, biologiques ou chimiques provenant des stocks du régime irakien aux abois ;


  • Utilisation systématique des populations civiles irakiennes comme boucliers urbains dans toutes les localités, par les forces armées les plus fidèles au régime de Saddam Hussein.


Maj EMG Ludovic Monnerat    









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