^{30 mai 1999}

Depuis le 24 mars dernier, 13 nations de l'OTAN mènent une offensive aérienne soutenue contre la Serbie et l'armée fédérale yougoslave. Sous le nom d'opération Allied Force sont réunis des moyens qui sont les plus imposants depuis la guerre du Golfe; de 350 avions initialement, la flotte aérienne alliée a progressivement été renforcée jusqu'à dépasser nettement le millier d'appareils.

Parallèlement, les Forces aériennes yougoslaves ont mis en ligne une flotte de qualité inégale, comprenant notamment des chasseurs-bombardiers MiG-29 et MiG-21 modernisés. Leur réseau de défense antiaérienne constituait cependant une menace supérieure, grâce à sa densité et à son interconnexion.

Après deux mois, les pertes du côté allié se limitent à 3 avions (1 F-117, 1 F-16C et 1 AV-8, tous américains), sans que leur destruction puisse être attribuée avec certitude à l'armée fédérale. Celle-ci doit pour sa part doit déplorer l'amputation d'une bonne part de sa flotte, essentiellement par des destructions au sol. Si ses défenses antiaériennes fixes ont également beaucoup souffert, en revanche ses moyens mobiles restent opérationnels, même si leur isolement réduit leur efficacité globale.

Ces destructions permettent à l'OTAN d'accroître encore la pression, en faisant volant ses avions plus bas et en renforçant régulièrement sa domination du théâtre d'opérations. De plus, les renforts demandés par le général Wesley Clark, commandant en chef de l'opération, sont presque quotidiennement déployés.

Il convient toutefois de souligner que le dénombrement et la localisation exacts des avions alliés pose problème, dans la mesure les communiqués ne font pas toujours la différence entre attributions et déploiement, ou entre voilures fixes et tournantes. Grosso modo, les forces en présence s'articulent aujourd'hui comme suit:

Sources