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Le Stage de formation technique I de Walenstadt: des bases solides dans un cadre ancien

2 mai 1999


L'emploi des simulateurs au SFT I est la règle

Dans l'infanterie traditionnelle, les commandants d'unité doivent effectuer leur stage de formation technique I - aussi appelé "école de tir" - au Centre d'instruction de l'infanterie (CII) de Walenstadt.

Ce service d'avancement de deux semaines, qui exige l'engagement d'un bataillon renforcé comme troupe d'application, est ainsi le complément du Stage de formation de commandement (SFC).


Les objectifs du SFT I/a

Le SFT I/a de Walenstadt, que l'auteur vient d'effectuer, comporte quatre objectifs pour les commandants d'unité nouveaux ou futurs:

  • Recevoir les bases permettant d'être capable de planifier, ordonner et contrôler l'instruction de l'unité;
  • Connaître et pouvoir appliquer les principes de mise en place et de conduite de tirs et d'exercices de combat au niveau section;
  • Connaître les possibilités techniques d'engagement des armes de corps;
  • Appliquer les facteurs spécifiques des armes d'infanterie au niveau compagnie de combat.

Effort principal: les exercices

Avec 6 jours d'instruction sur un total effectif de 9, la mise en place et la direction d'exercices de tir et de combat constitue l'effort principal du cours. Dans chacune des classes - lm, fus/gren, fus/mitr et efa -, chaque participant a ainsi l'occasion de voir le chef de classe organiser et diriger de A à Z un exercice, avant de passer à la pratique, c'est-à-dire d'occuper au moins une fois la fonction de directeur d'exercice, tout en étant fréquemment engagé comme aide directeur d'exercice.

Les thèmes abordés recouvrent les formes traditionnelles du combat d'infanterie: point d'appui, barrage non préparé (fus), engagement non préparé (efa/mitr), contre-attaque en localité (gren) notamment; le soussigné, étant fus méc, a toutefois eu le privilège de conduire le premier exercice de contre-attaque mécanisée du SFT I/a, en double action avec un point d'appui. Pour des questions de réalisme, l'engagement des simulateurs est bien entendu la règle - seul un exercice aura donné lieu à des tirs de combat, de jour et de nuit.


Un pas supplémentaire

Par rapport à l'école d'officiers, un pas supplémentaire est franchi: les trois étapes décrites par l'ADE 97 (préparation des cadres, préparation de la troupe et exercice en formation) revêtent en effet une importance accrue, du fait de la complexité des exercices au niveau section. Le directeur d'exercice est amené à porter une attention particulière sur l'instruction, donner celle des cadres et conduire celle de la troupe par les cadres. Toute erreur de méthodologie (comme par exemple passer trop rapidement de la mécanique d'un comportement standard à son application à échelle 1:1) se révèle aussitôt.

Une autre nouveauté est l'engagement massif de moyens auxiliaires tels que pétards, pétards hurlants et corps nébulogènes: le déclenchement de réactions adverses (feu direct ou indirect) peut ainsi être rendu de manière vivante. Ce qui suppose naturellement une coordination sans faille entre dir ex, chef régie et aides dir ex.

Enfin, la mise sur pied d'exercices doubles, c'est-à-dire impliquant deux troupes exercées opposées au lieu d'un simple détachement de marqueurs, est certes plus exigeante en termes de coordination et d'arbitrage, mais apporte somme toute une image du combat riche d'enseignements tant pour les cadres que pour la troupe.


Sous-officiers: le maillon faible

Durant le SFT I/a-2, le bat fus mont 7 - renforcé par la cp gren mont 5 - a eu le rôle souvent ingrat de troupe d'application. Malgré des problèmes effectifs auxquels d'ailleurs peu échappent, la collaboration entre cadres et soldats vaudois et participants au cours fut cordiale. Le niveau d'instruction de la troupe, qui constitue parfois une source de griefs, s'est révélé honorable, et contredit sans conteste l'image d'une "armée en décomposition" que d'aucuns avancent ça et là.

Les sections inspectées ou exercées ont cependant trop souvent pâti d'un maillon faible: les sous-officiers. Détenteurs d'une responsabilité essentielle dans l'instruction comme dans la conduite, les caporaux ne maîtrisent que trop rarement les bases de leur fonction: données d'ordres en trois points spontanées, contrôles des préparatifs de combat comme des préparatifs élargis, etc.


Démonstrations: histoire militaire

Les trois autres jours du SFT I permettent aux commandants d'unité d'acquérir des connaissances théoriques et pratiques. La partie pratique comporte notamment l'engagement du feu lance-mines sans observateur (tir Bambino), toujours utile même s'il s'agit de l'exception pour un commandant, et une brève instruction aux armes collectives.

Plusieurs démonstrations sont par ailleurs mises sur pied: prises de position dans le mouvement (sct mitr et lm) et image de l'ennemi mécanisé. Malgré des efforts certains, tant du Centre d'instruction de l'infanterie que la troupe, ces démonstrations traditionnelles constituent hélas LE point négatif du cours: montrer en 1999 les capacités au niveau section de la mitrailleuse 51 et du lance-mines 72 et donner une image de l'ennemi à l'aide de chars 51 AMX-13 relève en effet de l'histoire militaire. Ce qui est d'autant plus regrettable que la méthodologie de l'instruction des formations est à la fois moderne et efficace.

En conclusion, le SFT I fournit donc des bases solides dans le domaine de l'instruction, et pourra en faire de même à tous points de vue dès lors que la mécanisation y sera comprise.


Plt Ludovic Monnerat






Sources

SFT I/a-2, du 14 au 28 avril 1999 à Walenstadt








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