^{20 novembre 1999}

Du 18 au 22 octobre dernier, les Forces aériennes suisses ont participé avec leurs homologues de France et d'Autriche à "Amadeus 99", un exercice de surveillance de l'espace aérien conduit sans fausse note à partir du territoire autrichien.

Un mois après le retour des F/A-18 suisses, un bilan très positif peut d'ores et déjà en être tiré. Et l'assurance de rééditer le tout au plus tard en 2001.

Tester compatibilité et interopérabilité

Le but principal de l'exercice consistait à tester la compatibilité et l'interopérabilité des Forces engagées, afin d'être préparé lors d'une intervention multinationale humanitaire ou de promotion de la paix. Les trois nations sont en effet membres du Partenariat pour la Paix de l'OTAN et déjà engagées dans ce cadre au Kosovo.

Pour nos Forces aériennes, cet exercice trilatéral de surveillance aérienne constituait une première. De ce fait, d'autres buts étaient fixés: au-delà de l'évaluation des différents éléments de l'interopérabilité - procédures, langage, etc. -, il s'agissait également pour le détachement conduit par le brigadier Marcel Muggensturm de rassembler et d'échanger des expériences pratiques et de renforcer les contacts personnels.

Le scénario: une zone d'interdiction

La préparation et la planification d'"Amadeus 99" ont commencé en octobre 1998, sur la base d'un exercice bilatéral France-Autriche ayant eu lieu l'année précédente. Trois conférences ont permis de mettre au point tous les détails de l'édition 99, l'exercice de surveillance aérienne, mais aussi l'exercice d'état-major qui l'a précédé d'une semaine. Ces deux exercices portaient sur l'engagement d'avions de combat dans le cadre d'une crise hypothétique, survenue dans un Etat imaginaire situé en Europe.

Le scénario retenu introduisait une zone d'interdiction de vol décidé par les Nations unies en raison de l'escalade de la crise. Les avions français, autrichiens et suisses avaient pour mission de surveiller cette zone d'interdiction, tout en s'appuyant mutuellement dans leurs opérations de maintien de la paix (simulées) respectives et dans la transmission des données radar.

AWACS, F/A-18, Mirage 2000 et Draken

Au total, 28 avions étaient engagés dans l'exercice: 4 Mirage 2000 et 1 AWACS français, lequel jouait bien entendu un rôle capital, 19 Draken autrichiens et 4 F/A-18 suisses. Les F/A-18 ont opéré à partir de Zeltweg en Autriche et de Dübendorf, les Mirage de Zeltweg et les Draken de Zeltweg, Graz et Linz. Plus de 300 heures de vol ont été accomplies durant 4 jours, dont 18 heures pour les F/A-18 suisses.

Durant "Amadeus 99", même si la surveillance de l'espace aérien était effectuée par les 3 nations, plusieurs Draken autrichiens ont joué le rôle de marqueurs afin d'éprouver les procédures d'identification et d'interception. Il est à noter que les Forces aériennes autrichiennes ont pris le soin d'exclure tout vol à basse altitude, afin d'éviter les nuisances sonores à la population.

Forces aériennes: bilan très positif

Même s'il est trop tôt pour tirer un bilan complet de l'exercice, les Forces aériennes ne cachent pas leur satisfaction. "Amadeus 99" a en effet constitué une excellente plateforme pour l'échange de données et d'expérience dans des domaines précis, comme la surveillance de l'espace aérien, la conduite de l'interception ou encore le service météo. De plus, l'accomplissement de missions dans un cadre international permet d'expérimenter la participation à une force aérienne multinationale, un élément important des missions de promotion de la paix.

Autres motifs de satisfaction, le passage de la théorie à la pratique dans de nombreux domaines pour l'ensemble du personnel engagé, et l'établissement ou le raffermissement de contacts personnels précieux.

Autant dire qu'une future édition de l'exercice intéresse fortement nos pilotes. Même si la décision n'est qu'une affaire de politique, l'ensemble devrait être réédité au plus en tard en 2001.

Plt Ludovic Monnerat    

Remerciements

Au brigadier Muggensturm, chef de la délégation helvétique à "Amadeus 99", et à M. Nussbaumer, chef du Service d'information des Forces aériennes, pour leur aimable collaboration

Autres sources

Communiqué de presse du DDPS et des Forces armées autrichiennes

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