Instruction aux obusiers blindés: trois modules pour plus d'efficacité, de sécurité, et moins de nuisances
29 octobre 1998
Présenté par l'inspecteur des armes et des services d'appui, le divisionnaire Ulrich Jeanloz, le nouveau concept d'instruction pour les obusiers blindés a pour but d'accroître l'efficacité de l'instruction comme la sécurité, et de réduire les nuisances engendrées. Il sera introduit dès 1999 en Suisse orientale et prendra complètement effet, en Suisse romande, à partir de 2004.
Trois modules: instruction, tir et mouvement
Ce concept repose sur le principe de trois modules, trois secteurs complémentaires, de lieu et d'emploi distincts. Outre-Sarine, cette formule s'applique de la sorte: Frauenfeld conserve son rôle de centre d'instruction de l'artillerie, encore revalorisé par l'introduction d'un simulateur M-109, tout en permettant également des tirs avec munition; le territoire du Säntis reste utilisé pour les exercices de tirs réels, au contraire de la plaine de la Linth, qui devient la place principale pour les exercices de déplacement.
La suppression des tirs dans cette plaine permettra donc de réduire les nuisances. De plus, le découpage en modules offre trois possibilités d'occupation géographiques qui présentent de notables avantages au plan de l'efficacité de l'instruction. Celle-ci étant encore renforcée par la mise en service du simulateur M-109 de Frauenfeld.
Simulateurs: 1999 à Frauenfeld, 2004 à Bière
Ce système, composé d'un ensemble de six tourelles, d'un poste central de tir de batterie, d'un centre de surveillance et d'une salle de théorie, permet de simuler en temps réel toutes les activités d'une batterie d'obusiers blindés. Les tourelles sont une copie conforme de celle des obusiers 74/88, alors que l'instruction est guidée et surveillée par ordinateur; la simulation permet donc de mesurer les progrès d'apprentissage et de contrôler précisément les prestations.
Utilisable tant pour l'instruction de base que pour les services de perfectionnement, ce simulateur fonctionnera de manière complète en avril 1999. Pour la Suisse romande, il faudra en revanche attendre 2004, alors que le programme d'armement de 1996 - 47,5 millions de crédit pour deux simulateurs - prévoyait respectivement 1998 et 1999.
Le KAWEST d'abord romand
Soulignons toutefois que la place d'armes de Bière, qui outre l'artillerie blindée et l'infanterie mécanisée accueille depuis 1998 l'instruction aux chars lance-mines, détient le monopole du système KAWEST (KAmpfWErtSTeigerung), c'est-à-dire de l'obusier blindé à valeur de combat améliorée 88/95; de sorte que le simulateur mis en service en 2004 y sera adapté, au contraire de Frauenfeld, qui pour l'heure doit se contenter de proposer sa conversion future.
Le système de trois modules s'appliquera donc de manière complète en Suisse romande aussi, avec l'instruction de base - simulateur et tirs réels - à Bière, les exercices de tirs dans la région du Simplon et les exercices tactiques sur la place d'armes de Bure.
Lt Ludovic Monnerat
Sources
Service d'information des Forces terrestres
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